Étude : TGV PSE 16 (novembre 2022)

En septembre 1981 le TGV était mis en service sur l'axe LGV Paris-Lyon constituant une révolution pour le rail français, une alternative à la voiture et l'avion pour les trajets de courte et moyenne distance. Depuis quarante ans, le TGV s'est considérablement développé tout en devenant  un emblème du génie industriel français et européen, mais  et surtout un moyen de transport "indispensable" au déplacement quotidien de nombreuses personnes. 

Aujourd'hui, le parc des TGV PSE de "première génération", qui était composé de 109 rames, n'existe plus.  Il ne reste qu'une "seule" et "dernière rame" issue de la "prestigieuse" lignée des TGV Sud-Est, à savoir le TGV n°16, titulaire d’un record du monde de vitesse réalisé le 26 février 1981. Cette dernière rame doit être considérée comme un élément majeur du patrimoine ferroviaire non seulement français, mais européen ! Un symbole de la réussite technique et commerciale du rail, une vitrine de l’audace et du savoir-faire du génie français et de son industrie.

De plus, l’intérêt du public pour le TGV PSE 16 s’est confirmé récemment, notamment à deux reprises. La rame 16 a mobilisé les foules, d’une part lors des Journées Européennes du Patrimoine en septembre 2021, d’autre part en Tchéquie, lors d’une tournée des villes en juin 2022. Cela confirme son rôle de "doyenne" et d’ "ambassadrice des trains à grande vitesse", non seulement en France, mais aussi à l’étranger. A l'heure où les pires scénarios sont évoqués pour son avenir et d'autres rames historiques envoyées à la casse "sans préavis", il est temps de prendre conscience de la grande valeur patrimoniale que cette ultime rame représente pour la France, et que sa "conservation" en "état de marche" est plus que justifiée.